Portrait de Valéria Bisio, chargée de recherche dans l’équipe « Chimiokines, niches lymphoïdes et immunopathologie » de Karl Balabanian et Marion Espeli

Son parcours
Dr Valeria Bisio a commencé sa carrière scientifique par un doctorat à l’Université de Padoue (Italie), axé sur la leucémie aiguë myéloïde (LAM) pédiatrique.
Lors de son premier postdoctorat dans une entreprise biotechnologique, elle a développé des modèles 3D pour évaluer de nouvelles thérapies contre la LAM pédiatrique.
Elle a ensuite réalisé un second postdoctorat à l’Institut de Recherche Saint-Louis (Paris, France), rejoignant l’INSERM U1160 et l’équipe «Chimiokines, niches lymphoïdes et immunopathologie», dirigée par les Drs Balabanian et Espéli, reconnue pour ses travaux sur l’écosystème de la moelle osseuse (MO).
Encadrée par le Dr Dulphy et en collaboration avec le service d’Hématologie Senior de l’Hôpital Saint-Louis (Prs. Adès et Fenaux), elle a étudié comment les défauts des cellules Natural Killer (NK) contribuent aux syndromes myélodysplasiques (SMD) et à leur progression vers une LAM secondaire.
En particulier, elle s’est concentrée sur les interactions entre les cellules immunitaires et le microenvironnement leucémique de la MO.
Avec le soutien de la Fondation de France, elle a développé un modèle 3D d’organoïdes artificiels de MO pour explorer les interactions entre les cellules stromales mésenchymateuses (MSC) et les cellules hématopoïétiques dans les SMD.
Ce travail, soutenu par le projet IHU THEMA 1 (AAP 2022, coord. Dr. Balabanian), a révélé que les MSC jouent un rôle clé dans la dérégulation des cellules NK.
Ces résultats ont mis en lumière le rôle crucial des interactions cellulaires dans les SMD, orientant ses recherches actuelles.
Recrutée CRCN à l’INSERM en Septembre 2024, elle a lancé un programme visant à restaurer la fonction des NK en ciblant le microenvironnement tumoral pour améliorer les thérapies contre les cancers hématologiques.
Ses axes de recherches
Comment les défauts des cellules immunitaires Natural Killer (NK) contribuent-ils aux syndromes myélodysplasiques et à leur progression vers une leucémie aiguë myéloïde secondaire ?
Quelles sont les interactions entre les cellules immunitaires et le microenvironnement leucémique de la moelle osseuse ?
Pourrait-on restaurer la fonction des cellules NK en ciblant le micro-environnement pour améliorer l’efficacité des thérapies ?